La fatigue

Ca a d’abord été une grande vague de lassitude, dès potron-minet.

https://twitter.com/JTram_/status/1261181946035609602

Quelle fatigue #Soutien

— Nathalie Raoux (@RaouxNathalie) May 15, 2020

La fatigue. (Cette condescendance…) https://t.co/Yo9jyfdcuO

— Brooklynbridge 🐘@pontdebrooklyn@mamot.fr (@pontdebrooklyn) May 15, 2020

https://twitter.com/ingfalque/status/1261207880134545408

Fatigue… https://t.co/K2UR4hLvES

— Juliette Lancel (@Oniromanie) May 15, 2020

Fatigant, ça l’est, de devoir toujours, et encore, dire, et redire. Ca pique, même fleuri:

https://twitter.com/TiteMoineau/status/1261227512367067137

Mais après la lassitude, dit-elle (je crois), vient le temps du dégoût, et de la colère:

😩😫😖😣😠 https://t.co/RLJ2kYjKDJ

— deborah dubald (@_dbrh_) May 15, 2020

C‘est effarant !

— Sonia_G (@SoniaGoldblum) May 15, 2020

Oui, bien sûr, ça l’est. Mais faut-il en rire ou en pleurer?

Entre '"Et le lecteur, pas sot.'" et "ce n'est pas un tract syndical", mon coeur balance.

— Nathalie Raoux (@RaouxNathalie) May 15, 2020

Ce rire-là est jaune et ne tient qu’un temps…

Que faire, voilà la question. Que répondre au mépris, c’est une chose qui se règlera en comité éditorial, mais surtout, que répondre à cette vague de réponses, cet écho démultiplié, la vague de fatigue qui se transforme en vague de colère et qui veut changer le monde. 

Au fil de la journée, le combat s’engage et les lances s’entrechoquent dans mes mentions. Les arguments se brisent. Je vois de belles âmes aller se fracasser contre un mur d’incompréhension, au compte-goutte,  les jugements tombent comme autant de couperets. Les idées s’éloignent, se rapprochent, repartent. Me voilà comme pétrifiée par ce qui n’était pourtant qu’un petit caillou dans ma chaussure, et qui vous a envahies de fatigue, de dégoût, de colère, pour me rappeler, nous rappeler, que pas un mot n’est anodin.

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